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L'expert du trimestre : 6 questions à Laurent Labbé de ChooseMyCompany

Dernière mise à jour : 12 avr. 2022




Chaque trimestre, dans Good Vibes, notre newsletter, Sociacom interroge un spécialiste sur son domaine de prédilection. État du secteur, perspectives, conseils, nous donnons la parole aux pros.


De la quête de sens au télétravail en passant par la place du capital humain, la relation au travail des dirigeants comme des collaborateurs ne cesse de se transformer. Dans Good Vibes 11, nous posons 6 questions à Laurent Labbé, CEO et co-fondateur de ChooseMyCompany.


Pouvez-vous résumer les activités de ChooseMyCompany en une phrase ?


ChooseMyCompany est une Entreprise à Mission dont la finalité est d'améliorer la Relation au Travail pour tous.

Nos programmes de réputation permettent à toutes les organisations d'améliorer la qualité des expériences vécues par les parties prenantes (salariés, étudiants, candidats et clients) et de développer leur attractivité sur la base de la réalité de ces expériences grâce à la communication de Labels et d'avis certifiés.


Vous êtes une entreprise à mission, selon la définition de la Loi Pacte. En quoi l’amélioration de la relation au travail est-elle utile à la société dans son ensemble ?


Le travail occupe une place considérable dans nos vies. Chacun(e) doit pouvoir travailler de manière sereine, dans le respect et le bien-être, mais aussi pouvoir développer son engagement et sa motivation.

Le choix de son entreprise est crucial et dépend de la qualité des informations dont les candidats bénéficient. Nous pensons que les meilleures informations sont celles qui résultent du témoignage de ceux qui vivent la réalité de l'expérience, à condition que leurs avis soient certifiés.


Quel est l’intérêt pour une organisation d’évaluer la satisfaction de ses collaborateurs ?

Chez ChooseMyCompany, nous avons la conviction que l’individu est la finalité et le cœur de toute organisation.

Ainsi, analyser l’expérience réellement vécue par les salariés est indispensable pour 3 raisons :

  • Les salariés sont les mieux placés pour savoir ce qui doit être amélioré et ce qui mérite d'être capitalisé

  • Les salariés sont les mieux placés pour générer des idées et les transformer en plans d'action d'amélioration

  • Les salariés sont les mieux placés pour rendre leur organisation attractive


Sur quels critères les résultats sont-ils souvent les plus mauvais ?


Cela dépend des entreprises, de leur culture, de leur activité, de leur taille, de leur situation économique, etc.


Nous pouvons cependant dégager 3 grandes tendances qui ont évolué dans le temps

  • Il y a 10 ans, les salariés étaient en attentes de sécurité de l'emploi, d'évolution de carrière et de valorisation salariale

  • Il y a 5 ans, la quête de sens, de reconnaissance et de compréhension de l'impact de son travail sur la réussite de l'entreprise sont devenus les principales clés de la motivation

  • Aujourd'hui, les salariés ont envie de participer à des projets d'entreprises qui ont des impacts positifs sur l'environnement et/ou la société, de travailler avec des managers et des collègues aux attitudes irréprochables notamment vis à vis des femmes et des minorités. La recherche d'une organisation du travail hybride réussie et adaptée à soi est également un facteur de motivation très important.


De manière générale, on observe que le salaire reste l'item le plus mal noté, quelles que soient les entreprises (42% de satisfaction). Et on remarque également que plus l'entreprise est grande, moins les gens sont engagés et heureux, et ce sur l'ensemble des critères d'évaluation (même sur le salaire et l'évolution professionnelle !)


Quels constats tirez-vous des multiples évaluations et formations que vous avez déjà menées sur l’état des RH et du management en France ?


Jusque dans les années 80, l'entreprise "prenait en charge entièrement" ses salariés. Le paternalisme était la norme et les salariés entraient dans une entreprise pour y faire carrière jusqu'à la fin de leur vie.

Puis du fait de l'impact de la mondialisation, les entreprises se sont désintéressées de leurs salariés. Elles les ont mis en concurrence avec les salariés d'autre pays, qu'ils soient dirigeants, cadres, employés ou ouvriers. En proposant des outils toujours plus innovants, la digitalisation a contribué à cette individualisation, et à cette idée que désormais, chacun devait/pouvait se « prendre en charge tout seul ».

Depuis la fin des années 2010, 3 énormes crises : financières (subprimes), climatique (réchauffement), sanitaire (Covid) ont rappelé que l'individu existait encore et qu'il fallait que les entreprises le "prennent en considération". Nous sommes actuellement dans cette période.


Quel est le premier conseil que vous donneriez à une entreprise qui veut engager davantage ses équipes dans ses projets ?

Établissez des diagnostics en demandant leurs avis à vos salariés. Comparez-vous à d'autres organisations.

Partagez les résultats avec vos salariés en leur faisant confiance.

Créez des groupes de travail pour générer des idées et mettez en place des plans d'actions rapides, visibles et mesurables.

Les résultats seront là !


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Comment impliquer vos collaborateurs dans votre transformation digitale ? Comment faire de l’épanouissement des équipes, un moteur de performance ? Parlons-en !


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