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Trois questions à vous poser pour lancer une transformation digitale durable (sans greenwashing)




La pollution numérique représente jusqu'à 2,5% des émissions de CO2 totale en France selon l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, l'Ademe. "Soit l'équivalent du trafic aérien au-dessus du sol français ou la circulation de 13 millions de voitures", traduit France TV Info.


Entamer une transformation digitale conduit par essence à une utilisation plus grande d’outils numériques. Avec l’explosion du Cloud et du télétravail, avec la course à la digitalisation, toutes les entreprises sont concernées par cet enjeu environnemental.


Comment limiter l’impact de changements indispensables ? Comment éviter le greenwashing ? Quelles conséquences sur la gouvernance des entreprises ?


Voici trois questions à se poser si l’on veut initier une transformation digitale durable concrète, réaliste et ambitieuse.



Mon projet existera-t-il encore dans 10 ans ?


Quand on dit durable, on pense écologique. Mais la durabilité d’un projet, pour qu’elle s’inscrive dans une démarche de respect de l’environnement, doit être aussi entendue au sens strict. Un projet de transformation digitale doit être pérenne. Mieux, le business model qui la porte doit être scalable. Les changements opérés seront moins gourmands en énergie, en argent et en ressources humaines s’ils sont pensés pour le long terme comme des mutations d’envergure adaptables, souples et tournées vers le futur.


La clé d’un projet pérenne, c’est son adoption par les parties prenantes : les utilisateurs et les décideurs. Deux axes de travail sont donc intrinsèquement liés à l’élaboration d’une transformation digitale durable : la relation client et la conduite du changement. Oui, pour mettre l’écologie au centre de votre stratégie, cela passe par l’humain.



Cette innovation est-elle utile, utilisable et utilisée ?


Le principe de sobriété numérique incite à utiliser les ressources numériques nécessaires et uniquement celles-ci. Respecter cet engagement conduit à une juste définition des besoins métier, d’où découle le système d’informations. En pratique, c’est une série de décisions concrètes qui s’imposent.


Par exemple, pour gérer les systèmes de stockage informatique : plutôt que de tout stocker « au cas où », quelles données ont réellement besoin d’être conservées ?


Dans cette démarche de sobriété numérique, la règle des 3U peut aider : pour chaque fonctionnalité, il s’agit de se poser la question : est-ce que la fonctionnalité est Utile ? Est-elle Utilisable ? Sera-t-elle Utilisée ? Il faut noter que 10 à 30% des fonctionnalités des applications IT sont très peu ou pas utilisées.


D’une manière générale, pour chaque innovation que vous souhaitez entreprendre, il faut être en capacité de quantifier son coût environnemental et de mettre de l’autre côté de la balance les gains pour la planète que sa création permet.



Quel est le coût environnemental de mes décisions ?


Pour pouvoir trancher sur l’intérêt global d’un changement, encore faut-il pouvoir le mesurer. Penser et développer une transformation digitale durable implique d’avoir des outils efficaces et adaptés.


Il s’agit de fixer des critères d’évaluation et des indicateurs de pilotage et de suivi de ces critères. Pour ne pas risquer de tomber dans le greenwashing, vous pouvez commencer par systématiser la prise en compte de critères environnementaux dans tous les choix liés à votre projet.


Ceci implique de s’engager dans des objectifs RSE à tous les niveaux de la transformation numérique :

  • Le prestataire que j’ai choisi respecte-t-il les normes environnementales ?

  • Mes collaborateurs sont-ils formés aux bonnes pratiques en termes d’écogestes ?

  • Quelle est la durée de vie de cet équipement informatique ?


A noter, des ressources pertinentes existent déjà comme, pour le stockage des données, le Code de conduite des Data Centers sur l’efficacité énergétique de l’Union Européenne (dit Code of Conduct for Energy Efficiency in Data Centers).


En matière de PLM, l’ACV ou analyse du cycle de vie, est une méthode normalisée qui permet de mesurer les effets quantifiables de produits ou de services sur l’environnement.


Le référentiel NegaOctet, né fin 2021 d’un travail commun d’acteurs publics et privés

automatise le calcul des KPI environnementaux des services numériques.


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Dans ce débat, deux impératifs de poids, transformation numérique et préservation de la planète, se font face et doivent trouver les moyens de cohabiter. Mieux, les décideurs peuvent et doivent faire de la digitalisation des entreprises un levier pour un mode de vie plus responsable. Les enjeux environnementaux, eux, donnent à l’innovation un sens qui lui permet de se surpasser.


Vous voulez développer une transformation digitale durable dans votre organisation ? Vous souhaitez que votre projet prenne en compte les enjeux environnementaux ? Contactez Sociacom.


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