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Managers, pourquoi ne prenez-vous jamais d’arrêt maladie ?

Une étude* Ifop menée pour Malakoff Médéric Humanis en 2019 a interrogé des salariés, employés et managers sur l’absentéisme. L’enquête révèle que les arrêts maladie prescrits par les médecins sont de moins en moins respectés, surtout chez les cadres.
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Fièvre, toux qui vous arrache les bronches, voire gastro carabinée, de bonnes raisons de rester chez soi ? Pas vraiment, si l’on en croit l’enquête menée par l’Ifop pour Malakoff Médéric Humanis. D’après cette étude, 28 % des arrêts maladie prescrits en 2019 n’ont pas été respectés, un chiffre en hausse de 5 points par rapport à 2018 et de 9 points par rapport à 2016. 

 

La proportion est encore plus forte chez les managers. Ils sont 37% à venir travailler malgré la prescription de leur médecin. Ils sont aussi 72 % à déclarer avoir travaillé alors qu’ils étaient malades (contre 65% pour l’ensemble des salariés). Pour justifier cette tendance, les salariés évoquent en premier lieu «qu’il n’est pas dans leurs habitudes de se laisser aller» (39%), selon les termes du sondage.

 

On touche ici à un mal typiquement français : le présentéisme. Couplé à une surcharge de travail, il conduit les employés et les dirigeants à faire des journées à rallonge et parfois, à l'épuisement professionnel. Ironie du sort, le burn-out conduit souvent à de très longs arrêts maladie. 

1 - Le présentéisme touche encore plus les managers

«On a intégré qu’il fallait être fort et montrer son engagement à l’entreprise en étant présent, quitte à banaliser la maladie», explique Kévin Dufrenoy, psychologue à la Clinique du travail. 

 

Rester jusqu’à 20h à tout prix, déjeuner devant son ordinateur ou venir travailler malgré une grippe relève du même phénomène : le présentéisme. Celui-ci est encore plus manifeste chez les responsables. «On relève chez les managers une forte idéologie, une pression sociale qui laisse penser que s’arrêter serait se laisser aller», appuie Sabrina Rouat, maître de conférences en Psychologie du travail à l’Université Lyon 2 et spécialiste de la prévention de l’épuisement professionnel. 

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S’absenter équivaudrait à se montrer comme faible ou déloyal envers l’entreprise. Pire, certains craignent d’être remplacés, écartés sur un projet momentané ou tout simplement oubliés. 

2 - Les managers craignent d’être débordés au retour

D’après l’étude Malakoff Médéric Humanis, les managers confessent une impossibilité de déléguer leurs tâches et la crainte de la surcharge de travail à leur retour. Constats ou fausses impressions, ces analyses révèlent du moins une forte pression qui pèse sur les épaules des managers. «Venir au travail tout en étant malade a un impact sur la santé, nous sommes beaucoup moins efficaces et productifs, même pour un petit rhume, estime Kévin Dufrenoy. II y a donc un risque pour le collaborateur de voir sa santé se détériorer, ou pire : d’avoir un accident ou de faire un malaise. Cette logique ne fait que repousser le problème et peut même conduire à un autre arrêt de travail, plus long que le premier arrêt non pris»

 

À la clé, le risque de burn-out plane. Une issue désastreuse pour le salarié qui ternit au passage la productivité et la bonne santé de l’entreprise.

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* Étude de perception Ifop pour Malakoff Médéric Humanis, réalisée auprès d’un échantillon de 1 507 salariés (recueil par Internet) et 400 dirigeants ou DRH (enquête menée par téléphone) d’entreprises du secteur privé, d’août à octobre 2019

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