D’après une récente étude des cabinets Qualisocial et Ipsos, 88% des collaborateurs en France , accordent une place significative à la Qualité de Vie et des Conditions au Travail (QVCT).
En effet, ce concept est devenu indissociable de la vie de l’entreprise en raison du fait qu’il englobe plusieurs dimensions qui vont toucher aux conditions de travail, à l’équilibre vie pro/vie perso, à la santé au travail, au développement des compétences, à la participation des salariés aux décisions de l’entreprise en ayant pour seul objectif : des conditions de travail plus justes.
Attention toutefois à ne pas déformer ce concept et à le traiter comme quelque chose de superficielle. Même s’il est tout à son honneur qu’une entreprise mette à disposition de ses salariés, une machine à café, offre des cours de yoga ou des séances de sophrologie, le sujet du bien-être n’est pas réellement abordé car les vrais dysfonctionnements de fond ne sont pas traités (problème de communication, charge de travail, management etc…).
Dans un mémo de décembre 2021, l’ANDRH (Association Nationale des DRH) écrit que la QVCT « concerne les conditions et le contenu du travail, elle ne concerne pas les avantages décorrélés du travail (babyfoot etc..). Elle est centrée sur les pratiques managériales, le maintien durable dans l’emploi, les trajectoires professionnelles, la conduite des transformations, les relations interpersonnelles… »
Que faut-il faire alors ?
Tout d’abord, il est illusoire de penser que cela ne relève que d’une mission RH. La mise en place d’une démarche QVCT efficace nécessite l’implication de tous les acteurs de l’entreprise, doit être partagée à tous les niveaux et la meilleure façon d’aller récolter les informations, c’est d’aller les chercher à la source, à savoir sonder son personnel ! Que pensent mes salariés ? Quels sont selon eux les problèmes de fond ?
Il faut savoir écouter et accueillir les émotions de ses salariés, afin de prévenir voire de réduire les risques psychosociaux, le stress lié au travail, d’améliorer la santé mentale et l’équilibre vie pro et vie perso.
Toutefois, même si l’employeur a une obligation de santé et sécurité au travail (Art L4121-1 du Code du travail), la QVCT ne signifie pas accepter toutes les demandes des salariés sans discernement. Les demandes doivent être raisonnables et liées à l'amélioration des conditions de travail et au bien-être des salariés. Il est important de trouver un équilibre entre les besoins de l'entreprise et ceux des collaborateurs pour créer un environnement de travail sain et productif. L’objectif étant de travailler ensemble pour trouver des solutions bénéfiques pour les deux parties.
En effet, en contribuant à la satisfaction et au bien-être des salariés, l’entreprise augmentera sa productivité et l’efficacité de ses salariés. Des collaborateurs heureux et en bonne santé sont plus motivés, plus engagés et plus productifs.
« 61% des entreprises ayant instauré des politiques de QVCT constatent un effet positif sur la santé mentale de leurs salariés. Ce chiffre monte à 71% pour les employeurs les plus avancés sur le sujet » (Etude des cabinets Qualisocial et Ipsos menée en nov 2023)
Enfin investir dans une démarche de QVCT, peut contribuer à une baisse de l’absentéisme et du turnover, à une meilleure image de la marque employeur et à une attractivité accrue pour les talents. Cela peut également stimuler l’innovation et la créativité, et enfin renforcer la cohésion d’équipe et l’esprit d’entreprise.
En conclusion, la QVCT vise à concilier l'amélioration des conditions de travail pour les salariés et la performance globale de l'entreprise, en considérant que ces deux aspects sont complémentaires et interdépendants. Il est donc crucial pour les organisations de toutes tailles de comprendre et d’implémenter des stratégies efficaces pour améliorer la QVCT. Naîtront des retours positifs tant sur le plan humain que financier.
Article écrit par Fanny Mignon, Directrice des Opérations chez Sociacom
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