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Comment refroidir les datas centers ? 3 initiatives un peu folles



Tout accès à internet se trouve aujourd'hui dans un data center. Une fois ce constat fait, on comprend vite l’étendu de la problématique lié à ces serveurs géants : on ne peut pas s’en passer. Problème : les datas centers sont un désastre environnemental.


Ils ont un besoin continu en électricité puisqu'ils fonctionnent 7j/7, 24h/24. Résultat, ils dégagent beaucoup de chaleur et nécessitent des systèmes de refroidissement permanents, qui représentent jusqu'à 50 % de leur consommation électrique.


A Wissous dans l'Essonne, l’un des plus gros datas centers de France est en cours d’installation, non sans contestation locale. Sa puissance devrait atteindre 100 mégawatts, soit la consommation électrique d’une ville de 60 000 habitants. On estime qu’en France, la part des data centers dans l'empreinte carbone du numérique s'élève à 17 %. Les data centers du monde pourraient utiliser 10 % de la production électrique mondiale en 2030, contre seulement 3 % à l’heure actuelle.


Pour atténuer cet impact, les entreprises du numérique cherchent des solutions. En voici 3, plus ou moins farfelues :


1 - Des datas centers dans des caves troglodytes


En 2018, près de Saumur, dans le Maine-et-Loire, une société a installé un data-center

dans une des caves troglodytiques de la région. À 15 mètres sous terre, il fait 12 degrés, été comme hiver. La climatisation est gratuite. La fraîcheur et la stabilité thermique des caves réduisent considérablement la facture énergétique des serveurs informatiques. Une première mondiale. Après une phase d’expérimentation concluante, ces caves devraient accueillir dès 2025 le premier green data center souterrain refroidi de façon naturelle.


2 - Des datas centers immergés dans l’eau


Dans les Yvelines, à Jouy-en-Josas, c’est un centre de données dont les serveurs seront immergés, qui devrait voir le jour d’ici fin 2023. La technologie de refroidissement par immersion permet une diminution de près de 60 % la consommation d’électricité pour une durée de vie de 25 ans. Le reliquat de chaleur sera redistribué dans le réseau urbain de la ville. La société TotaLinuX à l’origine du projet baptisé iTrium a pu notamment s’appuyer sur l’expérience de Microsoft. En 2018, le géant américain, assisté du Français Naval Group a enfermé 864 serveurs correspondant à dans un immense conteneur cylindrique de 12 m de long et l’a placé à 35 m de profondeur au large des îles Orcades en Écosse.


3 - Des datas centers sur la Lune


« For big problems, extraordinary solutions are needed », comme le souligne El Païs. Via un projet baptisé ASCEND (Advanced Space Cloud for European Net zero emission and Data sovereignty), l’Union européenne envisagerait des installations de traitement et de stockage en orbite. Pilotables depuis la Terre, ces structures seraient refroidies par les températures très basses de l'espace. Très bien, mais quid de l’impact global de ce projet faramineux ? Avec, comme le liste Les Numériques, « la conception, la fabrication et l'entretien de tout le matériel nécessaire, les interventions incessantes de robots pilotés depuis la Terre, sans oublier le coût CO2 des lancements pour mettre en orbite aussi bien les racks de stockage que les panneaux de ces hypothétiques fermes solaires orbitales. »


Que ces idées soient irréalisables, polémiques ou encourageantes, l’innovation est indispensable pour réduire l’empreinte carbone des datas centers. L’Union européenne a annoncé la couleur : elle souhaite que les data centers soient neutres en carbone d’ici 2030. Les enjeux pour les entreprises sont immenses, avec à la clé, un positionnement idéologique et des décisions stratégiques qui promettent d’être radicales.


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